Nutrition de la femme enceinte et allaitante

"Etre enceinte c'est vivre à deux dans un même corps, au même rythme." Jacques Salomé

Concevoir un bébé, un super pouvoir qui bouscule

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a mis en avant, depuis 2010, le concept des « 1000 jours » pour pouvoir prévenir les maladies chroniques non transmissibles. Cette période, de la conception jusqu’aux 2 ans de l’enfant, est décisive pour son développement mais également pour sa santé physique et mentale à l’âge adulte. C’est sur cette période que l’enfant est le plus sensible aux effets de son environnement, en particulier aux effets de son environnement nutritionnel, sur son développement.

Tout au long de ce processus, c’est-à-dire de la conception du fœtus à la diversification alimentaire de l’enfant, un accompagnement personnalisé au niveau nutritionnel est déterminant pour prévenir certains risques (maladies chroniques, listériose, toxoplasmose, atteintes fonctionnelles…) ou pour accompagner certaines situations pathologiques possibles (diabète gestationnel) et les troubles fonctionnels de la maman ou de l’enfant.

Lors de la grossesse, les besoins de l’organisme augmentent, surtout sur le point qualitatif mais également sur le point quantitatif. La première modification lorsqu’on tombe enceinte, est l’augmentation de la surface d’absorption pour couvrir les besoins du bébé. Les nutriments que vous apportez ont un impact sur :

  • L’adaptation de votre corps et de votre énergie
  • Le développement de votre bébé
  • La préparation à l’accouchement et à l’allaitement.

L’influence de l’alimentation a même déjà commencé lors de la conception.

Ce sont vos ressources nutritionnelles qui permettront au fœtus d’avoir l’énergie et les nutriments nécessaires. Ainsi, pour qu’il puisse se développer de façon optimale et sans vous carencer, il est nécessaire de veiller à votre équilibre alimentaire. L’alimentation de votre bébé en pleine croissance, est le reflet de votre alimentation.

L’augmentation du besoin énergétique supplémentaire varie selon le trimestre. Il en est de même pour l’allaitement inférieur ou supérieur à 6 mois. C’est pourquoi, il est important d’être accompagnée afin de respecter une alimentation suffisante, équilibrée, diversifiée et adaptée aux trimestres, pour des résultats optimaux sur la santé maternelle, fœtale et du nouveau-né.

Les recommandations sur la prise de poids selon l’IMC lors de la grossesse, ont pour objectif de maintenir ou d’obtenir des résultats optimaux sur la santé maternelle et foetale. 

Voici la prise de poids recommandée au cours de la grossesse selon l’indice de masse corporelle avant la grossesse :

IMC < 18,5 => 12.5 à 18 kg

IMC : 18,5-25 => 11.5 à 16 kg

IMC : 25-30 => 7 à 11.5 kg

IMC > 30 => 5-9 kg

Quand on parle d’augmentation des besoins, cela ne se résume pas aux besoins énergétiques comprenant les protéines, les glucides et les lipides. Il ne faut pas oublier les micronutriments : vitamines et minéraux. Ce sont même eux, qui constituent, les besoins nutritionnels qui augmentent en majorité pendant la grossesse.

Cela peut nécessiter une supplémentation. Une supplémentation désigne un apport supplémentaire à l’alimentation d’un ou plusieurs nutriments sous forme de compléments alimentaires mais également sous forme de suppléments nutritionnels ou de médicaments. Elle peut être d’ordre nutritionnelle pour prévenir ou réduire une déficience, mais aussi d’ordre fonctionnel (bénéfique pour la santé).

Pour pouvoir bien supplémenter, il est essentiel de bien connaître les sources alimentaires, le métabolisme et le rôle des nutriments, savoir évaluer les critères d’évaluation clinique et biologique, et connaître les modalités et formes de supplémentation. C’est alors, que l’accompagnement par un professionnel de santé, est fondamental pour pouvoir vous supplémenter en tout sérénité et sécurité ! Le suivi nutritionnel par un professionnel est primordial et le choix des compléments alimentaires doit être exigeant (de bonne qualité pharmaceutiques). La supplémentation est indissociable d’une alimentation saine, variée et équilibrée en première intention

De plus, après la grossesse, d’importants changements dans l’alimentation se produisent :

  • La transition d’une alimentation ombilicale à une alimentation orale avec un aliment unique, le lait.
  • La transition intervenant lors de l’introduction d’aliments variés et notamment solides.
  • La transition avec le passage aux aliments de la table familiale.

C’est pourquoi, il est pertinent de considérer cette période, comme une période favorable à des changements ou des perfectionnements de nos habitudes et comportements, notamment alimentaires. Ces changements ou perfectionnements pourront servir tant pour vous, que pour votre bébé, soit pour la nouvelle famille que vous êtes en train de construire.

Pourquoi consulter un(e) diététicien(ne) ?

  • Regagner en énergie : Pour transmettre votre vitalité à votre enfant, il vous faut déjà penser à vous et recharger au maximum vos batteries.
  • Gérer les maux de grossesse : La grossesse reste une des plus belles choses au monde, mais on sait qu’elle peut rimer avec quelques points désagréables tout de même : nausées, constipation, reflux, crampes, fringales, ballonnement, aversions alimentaires…
  • Répondre aux besoins nutritionnels (énergétiques et micronutritionnels) en fonction du trimestre et/ou du choix ou non de l’allaitement
  • Prévenir les carences : A travers des examens sanguins, une alimentation plus adaptée et pouvant inclure une supplémentation si nécessaire. Les carences sont à éviter au maximum, mais d’autant plus quand nous sommes enceintes, car celles-ci peuvent avoir des conséquences sur le développement et la santé du nourrisson (parfois même à long terme).
  • Prévenir certaines complications : Poids, pré-éclampsie, à risque de DG
  • Traiter le diabète gestationnel : Un suivi nutritionnel est obligatoire dans ce cas-ci. Ce suivi aura pour socle : L’éducation nutritionnelle. Même si l’insuline sera parfois nécessaire, l’alimentation reste la première mesure hygiéno diététique à mettre en place pour stabiliser les glycémies et limiter les risques pour le bébé.
  • Préparer le post-partum
  • Optimiser la composition du lait maternel
  • Connaître les meilleures alternatives au lait maternel
  • Être accompagné(e) pour la diversification alimentaire

Je suis là pour vous accompagner et faire en sorte
que cette aventure soit la plus mère-veilleuse possible !

À très vite pour un prochain petit pas vers une meilleure version de soi-même
XX,Margaux
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